Ile de Vancouver
aste territoire sauvage posé entre l’océan Pacifique et les montagnes de Colombie-Britannique. Cette île, couverte de forêts pluviales tempérées et bordée d’eaux froides nourries par le Pacifique Nord, abrite certains des écosystèmes les plus préservés du continent américain.
Mon objectif s’est posé sur des scènes de vie sauvage où chaque rencontre témoigne de l’équilibre délicat entre espèces et milieux naturels.
Dans les vallées humides et les estuaires, j’ai observé le grizzly, géant des forêts. Une scène des plus émouvante fut celle d’une mère accompagnée de ses deux oursons, apprenant les gestes essentiels à leur survie. Plus discrets, les ours noirs évoluent dans les forêts denses de cèdres et d’épicéas, profitant eux aussi des crabes et coquillages avant que les rivières ne regorgent à nouveau de saumons.
Au large, les baleines à bosse et les orques rappellent la puissance du monde marin. Les premières viennent s’alimenter dans ces eaux riches en krill et petits poissons avant leur long voyage vers les zones tropicales. Les orques, eux, se déplacent en groupes familiaux très soudés, échangeant par un langage complexe de sons et de clics, témoins de leur intelligence sociale.
Plus près du rivage, les loutres de mer flottent parmi les forêts de kelp, s’abritant sous la surface pour s’y nourrir d’oursins et de coquillages. Les phoques profitent des rochers découverts par la marée pour se reposer, tandis que dans le ciel, le pygargue à tête blanche — emblème de la nature nord-américaine — plane en quête de proies.
Et parfois, dans la lumière dorée d’un sous-bois, un colibri surgit, vibrant de couleurs et d’énergie, rappelant que la vie sur cette île se joue autant dans le silence des géants que dans la grâce des plus petits êtres.
L’île de Vancouver est un refuge pour la biodiversité, mais aussi un territoire sous pression. La déforestation, le changement climatique et les perturbations des milieux marins menacent cet équilibre fragile.















































